2018, on voit le verre à moitié plein

En 2018, je vous propose de faire un pied de nez à la fatalité et au cynisme, sans pour autant se prendre pour Emma ou Ryan dans La La Land. Je ne pense pas que se voiler la face sur la réalité soit d’une quelconque aide dans la vie, donc mon article ne sera pas une énième méthode Coué pour s’auto-convaincre que la vie « c’est pas si pire » ! L’été dernier, j’ai eu comme un déclic sur ma manière d’aborder chaque nouvelle année, qui vient toujours avec son lot de surprises, bonnes et mauvaises, et j’ai eu envie de le partager ici pour trinquer avec 2018.

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Illustration par @jeremieclaeys

Pour moi, le verre est vide ou plein, il n’y a pas d’entre deux. Et s’il y en avait un, vivre la vie avec un verre « à moitié » ne m’intéresse pas du tout ! J’ai toujours pensé que dans la vie il fallait concentrer toute son énergie à éviter au maximum tous les obstacles à ses plans pour l’avenir et j’ai donc eu pour habitude de subir lourdement chaque problème rencontré : c’est un peu la fin du monde à chaque fois… Mais les circonstances de la vie m’ont montré les failles de cette logique.

Tant que les épreuves étaient isolées ou légères, c’est dans ma nature de remettre le pied à l’étrier en me projetant au plus vite dans de nouveaux projets. Le verre est vide, remplissons-le. Je n’y suis bien sûr généralement pas prête mais les projets motivent et évitent d’avoir à vivre ce vide. Mais parfois, il arrive que les déceptions ou les accidents de parcours soient trop forts pour continuer de résister et d’avancer. Il y a deux ans, il m’est arrivé deux gros chocs à la suite (hospitalisation de mon mari après une violente agression, puis décès de mon père à la suite d’une longue maladie). Je me suis sentie perdre pied, perdre des repères sur lesquels je pensais pouvoir compter et perdre ma confiance en l’avenir. Mais ce n’était pas tout. Manque de chance, mes plans de sauvetage, mes nouveaux projets pour l’avenir dans lesquels je me suis lancé à bras le corps n’ont pas aboutis. Bref, à ce moment-là, je peux vous dire que j’ai beaucoup, beaucoup désespéré. Mon hypersensibilité était à un niveau jamais atteint. Et donc, la vie est ainsi faite : une fois qu’on touche le fond, on ne peut que remonter, ou, une fois au pied du mur, on s’arrête enfin pour se poser des questions… et se plaindre aussi bien sûr ! J’ai arrêté de me projeter dans cet avenir idéal et j’ai essayé de mettre en place des choses qui aident à mieux vivre le présent. Le ‘développement personnel’ est entré dans ma vie, j’en parlais dans cet article. J’ai essayé au mieux de prendre soin de mon corps et de mon esprit.

Puis, vient le fameux premier déclic, qui ne fait pas tout, mais c’était un début. Je passais de très belles vacances reposantes et je ressassais, comme depuis des mois, la liste de mes malheurs passés en me disant que je ne voyais pas bien ce qu’on pouvait encore oser espérer sachant qu’une tuile allait encore nous tomber sur la tête… Mais une phrase accrochée au mur de notre Airbnb m’a fait tilt « Life isn’t about waiting for the storm to pass, it is learning how to dance in the rain / La vie ce n’est pas attendre que la tempête passe, c’est apprendre à danser sous la pluie« . Aboutissement de plusieurs mois de réflexions et de séances de thérapie, j’ai compris et surtout accepté qu’il y aura encore des problèmes, eh oui, mais qu’ils ne représentaient pas un panneau « stop » ou « sens interdit ». Je devais accepter leur survenue et ne pas me laisser gâcher les beaux moments de la vie, comme ces vacances par exemple. Il fallait que j’arrête de subir la vie.

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Des raisons de se plaindre ou de craindre l’avenir, on en aura toujours. Doit-on attendre d’avoir le job qui nous correspond le plus, avec la paie adéquate, le temps libre suffisant et la situation familiale que l’on souhaite pour enfin se laisser un peu de répit et profiter de ce que l’on a ? Je ne veux plus être continuellement contrariée par tout ce qui vient entacher l’équilibre que je pensais venir de trouver. Donc, entre l’envie de croire que tout sera parfait (optimisme irréaliste) et la peur des grandes catastrophes (qu’est-ce qui va encore m’arriver), j’accepte que 2018 aura son lot de peines et de déceptions pour moins m’attarder et me fatiguer à pleurer dessus, et je souhaite au contraire me concentrer sur les joies et les moments sereins qui feront aussi partie de cette année.

Je vous souhaite tout pareil !

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@recipesforselflove

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4 réflexions sur “2018, on voit le verre à moitié plein

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