
Pour cette dernière partie « bonus » sur le post-partum, les températures de la semaine m’ont inspiré cette introduction :
Le post-partum c’est comme la canicule, si tu l’anticipes, il ne fera pas moins chaud, mais ce sera plus supportable et serein.
En partie 1 et 2, je n’ai pas raconté mon histoire pour faire peur aux futures mères qui ont déjà leur lot de stress et d’injonctions. Au contraire, je pense que de s’informer rend les attentes plus réalistes que « tu verras, c’est que du bonheur » et cela a deux conséquences positives :
- les bons moments seront particulièrement appréciés car on saura dès le début qu’ils sont précieux et à savourer pleinement ;
- les moments difficiles seront moins déstabilisants car considérés comme normaux, passagers et communs à tous les nouveaux parents.
Prêt ? Personne ne l’est. La preuve :
Pour beaucoup de choses dans la vie sur lesquelles on n’a pas vraiment de maîtrise, on peut toujours « favoriser » un certain scénario. Rien n’est garanti et la vie est pleine de surprises dans le bon comme le mauvais sens. Mais, quand on favorise une bonne préparation de son accouchement, sa guérison physique, son équilibre psychique, son allaitement, … il y a quand même plus de chance de mieux vivre l’après.
On subit moins une situation lorsqu’on est dans une démarche active plutôt que passive.
Voici quelques idées pratiques auxquelles j’ai pensé pour un post partum un peu plus doux :
Avant d’accoucher
- Préparer en amont la liste des administrations auxquelles déclarer la naissance (mairie, employeurs, mutuelle, impôts, assurance habitation, …).
- Anticiper l’équipement souhaité pour accueillir le nouveau membre de la famille et de l’humanité, j’ai fait un article à ce sujet.
- Faire des stocks utiles au fonctionnement de la maison : papier wc, cotons-tiges, gel douche, lessive, etc. Tout ce qui nécessite habituellement un réapprovisionnement, ce sera ça de moins à penser !
- S’inscrire sur un site de livraison de courses, comme Quitoque, pour se simplifier la vie quotidienne. D’ailleurs, tout ce qui va dans ce sens est le bienvenu, comme prévoir un service de ménage les premières semaines après la naissance !
- Acheter des culottes très confortables (éventuellement une taille au dessus de la sienne) : après l’accouchement et durant toute la durée des saignements, cette « no go zone » à laquelle vous aurez à peine le temps de penser vous sera reconnaissante de pouvoir se rétablir confortablement !
- Préparer des « frozen pads » ou « popsicles » dans son congélateur, vos meilleurs amis de retour de la maternité en cas d’accouchement par voie basse. Voici un article assez drôle qui explique la recette (j’ai fait la version avec serviette hygiénique !). Vraiment, ça aide.
- Comme je le dis souvent, le livre déculpabilisant et plein de bon sens à lire à l’approche du terme : Bébé dis-moi qui tu es.
- Ecouter des récits d’accouchement et de post-partum sur le podcast Nouveau Chapitre (mon épisode chouchou est celui avec Agathe Lecaron, animatrice de La maison des maternelles sur Fr5, je suis tellement fan de son franc-parler et elle y dit beaucoup de vérités !).
- Participer à un atelier « Préparer son after… accouchement » par Les Ateliers Petit Grain. Je regrette personnellement de ne pas y être allée.
- Contacter en amont une sage-femme à proximité de son domicile pour un suivi régulier après le retour de la maternité (il y a deux visites officielles prévues par par la sécurité sociale, mais ce sera plus une formalité qu’autre chose). Si vous comptez allaiter, une sage-femme ou une conseillère en lactation qui peut se rendre disponible pour suivre l’allaitement n’est pas un luxe.
Après l’accouchement
- Déléguer et ne pas chercher à avoir d’autres projets que de s’occuper de ce nouvel être en pleine acclimatation. Je suis du genre à aimer faire les choses « moi toute seule » mais c’était le moment d’apprendre à lâcher le contrôle et accepter de l’aide.
- Exprimer ses besoins, ses émotions et sentiments contradictoires. Et ne pas chercher à forcément cacher ses moments difficiles à son bébé, il ressent les choses.
- Se rappeler que les premiers 100 jours sont particulièrement intenses mais que ça va de mieux en mieux. N’en attendez pas trop de lui avant ces 100 jours. De notre côté, après 6-7 mois nous avons petit à petit retrouvé un rythme.
- Passer un coup de fil à une autre maman avec qui on sait qu’on pourra ‘parler vrai’ voire pleurer. C’est ce qui m’a fait énormément de bien à chaque fois.
- Le meilleur conseil de professionnel entendu pour les papas : gentiment s’imposer à base de « ça me ferait plaisir de faire une ballade avec notre bébé pour un petit tête à tête avec lui », « je me sens assez ressourcé pour gérer cette crise de larmes, je vais le prendre », etc. Plutôt que des questions du type « est-ce que ça te va si je m’occupe de lui donner le bain » ou des « tu en as assez fait ».
- Les conseils : certains conseils reçus ont vraiment changé la donne pour nous. Ils ne sont donc pas tous à mettre à la benne. Il faut juste se tenir à distance de ceux qui mettent la pression ou donnent des leçons.
- Ne pas être trop exigent avec son couple pendant la période où on ne dort pas, aussi longue soit-elle.
- Après une épisiotomie ou une déchirure, les douleurs peuvent persister après la cicatrisation. C’est mon cas. Au bout de 8 mois post-partum, j’ai recontacté le service de gynécologie de l’hôpital où j’ai accouché et je bénéficie depuis de séances de radio fréquence et c’est très efficace ! Ce n’est pas du tout connu donc j’en parle.
- Ne pas hésiter à consulter son médecin en cas de difficultés émotionnelles à gérer cette période qui peut être stressante et déstabilisante. Après l’accouchement, une maman est fragile et vulnérable.
- Suivre la progression du développement de son bébé et de ses besoins avec le livre de référence « Points forts de 0 à 3 ans » du Dr Brazelton; qui aide à comprendre les nombreuses étapes par lesquelles passent son enfant.
- Lire et écouter des témoignages qui font qu’on se sent moins seules (podcasts, blogs, …).
- Voici quelques comptes instagram qui apportent des informations utiles et du soutien : une infirmière périnatale @audrey_agencehappymumandbaby, une facilitatrice d’allaitement @apasdemoa et une illustratrice qui fait des dessins sur ce vécu @helenetheillustrator.
- Se rappeler qu’on accomplit des exploits !
Vous pouvez me suivre sur Facebook et Instagram mais aussi vous abonner au blog pour recevoir tous les nouveaux articles par e-mail (dans le coin à droite de cette page apparait normalement un bouton qui vous propose de vous abonner) !
BONUS :
Quel joli article plein de vérités ! De très bons conseils à partager et repartager !
J’aimeAimé par 1 personne